Apologue façon Esope.
LES RENARDS, LA RENARDE ET LE PETIT ECUREUIL.
Epargne l'Ecureuil fondait d'amour pour la plus belle Renarde de la Forêt.
Elle était vive, elle était rousse et il tremblait d'envie devant la douceur de son duvet.
Perché en haut de son arbre il la vit se promenant à la lisière d'une clairière.
Il ne savait comment l'approcher ni comment se faire remarquer d'elle.
Epargne ne manquait pas d'ambition pourtant mais cette dernière était convoitée par nombre de prétendants.
Fins goupils, rusés renards à la discussion facile, au traits d'esprits vifs et à la culture que lui n'avait pas.
La nature l'ayant doté d'une faible mémoire l'obligeant à toujours recommencer la récolte de ses glands.
Et là, sous ses yeux, alors que le soleil de midi montait, tout ce beau monde juste sous lui s'asseyait.
C'était torture que de les voir tous rivalisant de bons mots pour capter l'attention.
Parlant aussi du nom des étoiles, de l'herbe craquante et des meilleurs endroits de chasse pour la saison.
Mais le soleil plus haut encore dardait très fort ses vifs rayons.
Dame Renarde en paraissait moins aise tout en n'osant pas interrompre les conversations.
Notre Ecureuil ne manquait pas de culot et profita de l'occasion.
Sautant à bas de l'arbre et atterrissant souplement sur sa tête.
Amenant des cris de surprise devant un tel affront !
Toujours sur son perchoir il dresse sa queue touffue en panache protégeant la dame de l'astre Roi.
Celle ci qui était bien coquette apprécia non seulement le confort de la situation,
mais encore plus l'allure que lui donnait ce couvre-chef.
Coupant court à toutes les autres tentatives de séduction,
son Ecureuil sur la tête elle s'en alla derechef.
Cette fable nous montre bien qu'en matière de séduction, plus qu'un trait d'esprit et des bons mots, mieux vaut avoir les dents longues et une grosse queue.
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